xmlns:og='http://ogp.me/ns#'> Artidot: April 2015

Thursday, April 30, 2015

Oracles du design


La Gaité Lyrique nous présente plus de 200 objets de design, entre les plus significatifs de nos trente dernières années, sortis de la réserve du Centre National des Arts Plastiques et réunis ici par inspiration, style de vie et matériaux autour de dix thèmes (archaïque, nomade, abstrait, naïf, curieux, simple, gonfle, organique, mutant et humble).
L'exposition raconte ainsi une dizaine d'histoires comme autant de récits de nos vies contemporaines.

"Le design peut être vu comme un oracle qui nous fait part de notre destin" c'est ce que veut démontrer la commissaire de l'exposition Lidewij Edelkoort, une des chercheuses de tendances les plus reconnues dans l'univers du design et de la mode. Elle a ainsi cherché dans la collection du Centre National des Arts Plastiques, l'une de plus importantes d'Europe, des objets iconiques, familiers ou spectaculaires qui donnent à comprendre un monde que nous inventons sans cesse et qui montrent bien que le design est un acte créatif mais aussi un acte réactif aux signes précurseurs de l'avenir. De ce fait, il peut être vu comme annonciateur des courants de vie et considéré comme un prophète de notre époque, capable de préfigurer notre futur.

Comme dans un magasin, des fiches produits sont mises à disposition pour nous expliquer à chaque étape le thème choisi ainsi que pour nous donner toutes les infos sur les pièces exposées.

Tous ces objets sont bien des oracles, "des objets qui ont une histoire, qui possèdent une vie propre et qui déterminent un style de vie".

Notre monde change, nos modes de vie évoluent, la technique bouscule notre quotidien et le design contemporain incarne parfaitement les métamorphoses de notre époque.


Oracles du design
Gaité Lyrique, 3 bis rue Papin, 75003 Paris
Jusqu'au 16 Aout 2015





















Thursday, April 16, 2015

Jean Paul Gaultier: l'enfant terrible de la mode!


A ne pas rater la rétrospective présentée au Grand Palais sur Jean Paul Gaultier jusqu'au 3 août 2015.

Cette exposition multimédia célèbre l'audace et l'invention de sa mode avant-gardiste et explore ses sources d'inspiration à travers un parcours thématique.

Nous pénétrons son monde plein de folie, de drôlerie et d'impertinence qui caractérise celui que la presse a surnommé dès ses premier défilés dans les années 70 "l'enfant terrible de la mode".

L’exposition présente des pièces inédites du créateur (haute couture et prêt-à-porter), créées entre 1970 et 2013. Elles sont accompagnées de croquis, archives, costumes de scène, extraits de films, de défilés, de concerts, de vidéoclips, de spectacles de danse et d’émissions télévisées.

Nous sommes accueilli  par Jean Paul Gaultier himself (... ou presque vu que les yeux et les lèvres bougent et parlent grâce à un système de projection vidéo) qui, habillé de son iconique marinière, nous invite à rentrer dans son univers si unique.

Curieux de toutes les cultures, JPG a su bousculer les codes sociologiques et esthétiques établis pour repenser une mode avant-gardiste et colorée nous offrant ainsi une vision ouverte et multiculturelle de notre société.

Pas étonnant qu'il ait donc eu comme mécène pour l’exposition la marque de thés Kusmi Tea qui incarne aussi la beauté des mélanges et pour qui il a customisé des superbes boites.
A défaut se s'offrir une robe....



Jean Paul Gaultier
Grand Palais, Entrée Clemenceau
Jusqu'au 3 août 2015























Friday, April 3, 2015

L'inclassable inquiétante Carol Rama


La première rétrospective en France de l’artiste italienne Carol Rama a ouvert ses portes hier au Musée d'Art Moderne de Paris.

Méconnue du grand public, cette artiste née à Turin en 1918, bientôt centenaire, a exploré de nombreux mouvements artistiques comme le Surréalisme, le Pop Art ou encore l'Arte Povera et traversé le XX siècle en touche-à-tout empruntant à ces mouvements ce qu'ils avaient du mieux à lui offrir.

 "Je n'ai pas eu besoin de modèle pour ma peinture, le sens du pêché est mon maitre"
 En effet son œuvre, bien que riche de mille expérimentations, a quand même comme constante la représentation de la sexualité, des corps nus, du dégoûtant, de la déviance. Les sentiments exprimés sont la violence, la férocité, la souffrance, la décomposition, la folie...

Sous son apparence de dessins d'enfants, son travail interpelle et balance entre le poétique et le trivial. Et il lui ressemble tant: elle qui arbore depuis toujours une tresse enroulée autour du front n'ayant jamais eu peur d’être excentrique ni même parfois violente.
Son passé familial est très douloureux avec un père industriel fabricant de bicyclettes qui s'est suicidé quand elle avait 22 ans et une mère enfermée dans un hôpital psychiatrique suite à la mort de son mari.

L'exposition, curatée par Anne Dressen, retrace un parcours à la fois chronologique et thématique couvrant ses 70 ans de carrière de 1936 à 2005. Elle nous présente d'abord ses aquarelles des années 1930, pour passer ensuite aux abstractions des années 1950 et puis les collages des années 1960 avec les "bricolages" réalisés à partir des objets trouvés, ongles, textiles, pneus ou fourrure jusqu'au retour à des formes plus figuratives dans les années 1980. Sa dernière série des années 2000 s'inspire de la 'mucca pazza' ( épidémie de la vache folle) et consiste en des compositions en caoutchouc.

Longtemps écartée et marginalisée de l'histoire de l'art, Carol Rama apparait aujourd'hui comme une artiste incontournable du XX siècle et elle a reçu en 2003 le Lion d'Or à la Biennale de Venise en hommage à sa carrière artistique.


La passion selon Carol Rama
Musée d'Art Moderne de Paris
Jusqu'au 7 juillet 2015