Land Art au Château Smith Haut Lafitte

Le parcours artistique du Château Smith Haut Lafitte a ouvert ses portes début juillet proposant une promenade de 2 heures entre art et nature.

Florence et Daniel Cathiard, propriétaires du Château et des Sources de Caudalie, avaient déjà exprimé leur passion pour l'art en exposant plusieurs œuvres dans leur domaine.
Aujourd'hui ils ont crée la Forêt de Cinq Sens, un parcours de land art dans le parc alentours.

Plusieurs jeunes artistes ont été invités à réaliser des œuvres qui vont faire vivre une expérience unique au public au milieu de la nature, en cohésion avec les valeurs de la maison Smith Haut Lafitte: respect de l'environnement et de la biodiversité.

Artidot est heureux de faire partie de cette aventure avec "Union", l'oeuvre de Kate Fichard et Hugo Deniau, qui fait référence à la série photographique Epouvantails que nous vous avons fait découvrir dans l'article précédent.


Parcours Land'art - La Forêt des Cinq Sens
Plan du parcours: http://www.smith-haut-lafitte.com/fr/smith-haut-lafitte-art.html
Du mercredi au dimanche inclus de 10h30 à 18h30

Les épouvantails de Kate Fichard

Kate Fichard est une jeune photographe découverte par Artidot il y a juste un an.

Diplômée de l'école de l'Ecal de Lausanne, Kate a déjà exposé et gagné plusieurs prix avec ses premiers travaux. Sa dernière série, Scarecrows, réalisée en collaboration avec l’artiste plasticien Hugo Deniau sur le thème des épouvantails, appréhende l'écologie d'une façon originale avec beaucoup de poésie et esthétisme.

Partant du triste constat que les épouvantails ont été remplacés par les pesticides, Kate Fichard a voulu leur rendre hommage en se servant de son outils, la photographie, pour réveiller nos consciences sur cette réalité.

L’épouvantail devient ,au travers de ses photos, un symbole universel de protection du monde qui nous entoure, étendard de son engagement et envie de préserver notre planète.

Kate s’inspire des peurs liées aux agressions et aux changements que subit notre environnement et nous rend une interprétation différente à chaque épouvantail.

L’artiste, qui a fait ses épreuves dans la photographie de mode en tant qu’assistante de Paolo Roversi, est très sensible au stylisme.

Le résultat est une série de photographies originales et poétiques qui marient esthétique et engagement.

La série Scarecrows à été exposée au Festival de photographie Circulations à Paris, sélectionnée par le Lens Cultural Festival comme talent émergent et à la rentrée prochaine elle sera présentée à l'ICP Museum de New York.

A partir du mois de juillet 2017, l’installation d’un épouvantail sera placée dans le parcours artistique des Sources de Caudalie (Bordeaux).

Karel Appel: l'art est une fête!

Le Musée d'art moderne de Paris présente une rétrospective de l'artiste néerlandais Karel Appel (1921-2006) grâce à une donation exceptionnelle de 17 peintures et 4 sculptures de la Fondation Appel d'Amsterdam.

Le travail d'Appel présente dès ses débuts l'influence de Jean Dubuffet et du mouvement d'Art Brut.

En 1948, Appel cofonde à Paris le groupe CoBrA, acronyme des premières lettres des capitales (Copenhague, Bruxelles et Amsterdam) dont sont issus les membres fondateurs.

Ce mouvement artistique prône un retour à une certaine spontanéité et expérimentalité dans l'art en opposition à l'art abstrait.

Cobra se dissout trois ans plus tard mais le travail d'Appel restera très fort et coloré, fait de gestes vifs, violents et spontanés. Il définira lui même sa peinture comme "un art de brute pour un monde de brutes".

Ses dernières œuvres témoignent d'une peinture plus apaisée comme si le temps avait eu raison de sa brutalité.

L'exposition se termine par une "oeuvre testament", réalisée peu avant sa mort en 2006, où l'inscription "Feetje" (littéralement "petite fête") nous invite peut-être à envisager l'art comme une fête.

Karel Appel

L'art est une fête

Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

du 24 Février au 20 Août 2017

Ca se bouscule dans le monde du dessin!!

Cette semaine a ouvert à Paris le premier centre d'art privé dédié à la promotion et à la diffusion du dessin contemporain: le Drawing Lab.

Fondé par Christine Phal, à l'origine déjà du salon Drawing Now, ce centre se veut avant tout un lieu d'expérimentation et de production du dessin sous toutes ses formes.

Les artistes sélectionnés sont invités à prendre possession de l'espace de 150m² pour réaliser des œuvres innovantes.

C'est le cas du premier artiste proposé, le jeune dessinateur japonais Keita Mori, avec son exposition "Strings" sur la migration et le transit, où son crayon est remplacé par des kilomètres de fils textiles.

Mais ce n'est pas tout! Drawing Lab se situe au niveau bas du Drawing Hôtel, fondé lui par Carine Tissot, co-fondatrice de Drawing Now. Ici cinq dessinateurs ont eu carte blanche pour décorer chaque couloir qui desservent les cinq étages de l'hôtel et les têtes de lit des chambres.

Le résultat est un lieu unique où l'art n'est pas un décor mais offre aux clients une véritable immersion dans l'univers de chaque artiste.

Autre plus arty de l'hôtel: une Art Concièrge qui accompagnera les clients désireux de découvrir tous les lieux parisiens dédiés à l'art.


Drawing Lab et Drawing Hôtel
17 rue de Richelieu
75001 Paris

Picasso-Giacometti,20 ans d'amitié...

L'exposition "Picasso-Giacometti" ,qui a lieu actuellement au Musée Picasso, propose un dialogue entre ces deux artistes dont l'amitié, mise en lumière par la co-commissaire de l'exposition et directrice de la Fondation Giacometti, Catherine Grenier, et découverte grâce aux carnets de Giacometti, était plutôt méconnue.

Tous les deux fils d'artistes, étrangers installés à Paris, qui à l'époque était la ville des arts, malgré leur différence d'age (20 ans les séparent) ont noué une amitié et complicité artistique ne cessant de s'inspirer l'un à l'autre.

Un important travail de recherche mené en commun dans les fonds d'archives du Musée Picasso et  de la Fondation Giacometti a permis de révéler des documents inédits, esquisses et carnets, qui éclairent les relations à la fois amicales et formelles entre les deux  artistes.

Organisée en huit sections, l'exposition nous propose un parcours à la fois chronologique et thématique de leur production à partir des œuvres de jeunesse à l'influence des arts extra-occidentaux ou celle du mouvement surréaliste au renouveau du réalisme dans la période après guerre.

La confrontation de leurs œuvres est "très intéressante. Ils ont échangé leurs idées. Ils ont les mêmes
obsessions, les mêmes fantasmes aussi" explique Catherine Grenier.

A noter également la mise en scène très réussi qui joue sur le clair obscur avec des salles uniquement en noir et blanc.

Picasso-Giacometti
Musée Picasso Paris
5 rue de Thorigny
75003 Paris
Jusqu'au 5 février 2017

 

  

    

           

                         

50 nuances de Araki au Musée Guimet

Le musée Guimet nous propose une rétrospective de 50 années de travail du photographe japonais Nobuyoshi Araki, connu mondialement pour ses femmes ligotées selon les règles ancestrales du Kinbaku, l'art du bandage japonais.

L'exposition se déploie selon un parcours thématique: les fleurs, la photo comme récit autobiographique, sa relation avec son épouse Yoko, le désir, l'érotisme, la mort...jusqu'à ses dernières séries de photographies peintes.

Araki a été hyper-prolifique: "je suis l'appareil", comme il disait, et photographie comme il respire ne concevant pas sa vie sans photo.

Sa production est donc immense comme il en témoigne les 500 livres de photos qu'il a publié au cours de sa vie et qui nous accueillent à l'entrée de l'exposition.

Son art est fondamentalement double: érotique et mortuaire dans tous ses thèmes. Et son art est surtout l'essence de l'esprit du Japon que cette exposition permet précisément de mieux appréhender.


Araki
Jusqu'au 5 septembre 2016
Musée national des Arts Asiatiques
6 Place d'Iéna
75116 Paris

Picasso.Mania

L'exposition "Picasso.Mania" , qui se tient en ce moment au Grand Palais, tend à démontrer à quel point Picasso a influencé la création contemporaine devenant une icône sur la plupart des continents et réunit une centaine d’œuvres de Picasso et 200 de différents artistes sur ces dernières quarante années.

Picasso est bien évidemment très présent dans l'exposition, mais son travail est ressemblé de façon compacte avec les œuvres accrochées en vrac sur des murs couverts du sol au plafond, comme l'artiste lui même les présentait dans son atelier. Le cœur de l'exposition est réellement la trace que Picasso a laissé chez ceux qui lui ont succédé, son héritage auprès des artistes les plus divers.

Dans les salles liées parfois à une période ou bien à une thématique répondent les œuvres des artistes contemporains inspirés comme Hockney, Johns, Lichtenstein, Basquiat, Baselitz,  Jeff Koons pour ne citer que les plus connus.

C'est une exposition ambitieuse, vaste et riche à tel point que l'on risque de s'y perdre un peu. Du temps et un guide pour vous éclairer sont  à mon avis fortement conseillés pour pouvoir l'apprécier.



Picasso.Mania
Grand Palais, entrée Champs Elysées
jusqu'au 29 février 2016